Bien le bonjour ! ou bonsoir !

Dans cet article, je vais vous parler d'un anime en douze épisodes qui date d'il y a deux ans, adaptation de la série en huit tomes écrite par Seita Horio en 2008.

Synopsis

Dans Kokkoku, on suit le périple d'une famille japonaise plutôt modeste, les Yukawa, dans laquelle se transmet depuis plusieurs générations un secret lié à un objet mystérieux: une sorte de caillou qui, lorsqu'on y laisse tomber une goutte de sang, a tout simplement le pouvoir de figer le temps, et seuls les possesseurs de cette pierre ont la possibilité de se déplacer librement dans le monde immobile ainsi obtenu.

Pour échapper à une situation de kidnapping assez problématique, le papi Yukawa se voit forcé de recourir à ce rocher magique pour stopper le temps et régler la situation. Mais ce n'est en fait que le début des soucis : lui et les membres de sa famille ne sont visiblement pas les uniques détenteurs de ce pouvoir... une secte appelée Amour Véritable convoite elle aussi ce monde figé et ses possibilités.

Scénario et ambiance : 2/4

Le postulat de base de Kokkoku est prometteur : la possibilité de stopper le temps, ça fait envie à beaucoup de gens... j'ai apprécié qu'on y aborde donc ce que n'importe qui pourrait vouloir faire avec un tel pouvoir entre les mains (voler des trucs et devenir riche, par exemple... ça offre de nombreuses opportunités). Mais ce n'est pas l'objectif de nos protagonistes qui veulent seulement protéger leur famille et faire revenir les choses à la normale, dans une atmosphère qui balance entre le comique et le dramatique.

On se retrouve donc à essayer de comprendre qui sont les gens qui sont parvenus à entrer dans le même monde figé que la famille Yukawa et en quoi consiste ce monde étrange. Au-delà de ça, le lien entre l'intrigue principale de la série et le passé des personnages que sont Juri et Shôko donne de la profondeur à la série... mais c'est bien la seule touche de complexité.

Oui, j'ai trouvé l'anime au final plutôt pauvre scénaristiquement parlant, malgré les bonnes bases sur lesquelles il partait. On a quelques éléments intéressants posés çà et là, ponctuellement... le reste n'est qu'interactions entre les personnages (qui traînent souvent en longueur), et c'est dommage, parce que le dernier épisode de Kokkoku est intéressant, il se démarque des fins toujours 100% joyeuses ou 100% désastreuses. Mais même là, on a l'impression qu'il est bâclé, avec un personnage au rôle apparemment central qui n'apparaît que quelques minutes avant le lancement du dernier ending... Bref, les éléments de l'intrigue sont finalement assez peu nombreux et trop mal répartis sur l'ensemble de la série.

 

Personnages et leur développement : 1,5/3

On suit plusieurs personnages, notamment Juri et son grand-père qui courent sans cesse après les membres de leur famille et tentent de ramener la situation à la normale. Elle et Shôko Majima, qui les rejoint plus tard, sont, avec l'antagoniste Junji Sagawa les seuls dont le passé est un minimum abordé. Un petit peu. Tout petit peu. 

Vous l'aurez compris, malgré le fait que plusieurs personnages réalistes et plutôt originaux (comparés aux archétypes habituels) sont au centre de la série, ils sont au final assez peu développés, laissant une impression de vide. Le père de la famille est intéressant (bien que tout à fait détestable), mais n'a un rôle important que durant un ou deux épisodes; Makoto, le petit gars nonchalant protégé par le reste de sa famille, ne sert qu'à lancer l'intrigue et n'est qu'un figurant sans utilité par la suite... Bref on a une chouette ribambelle de personnalités qui ne sont pas assez exploitées alors qu'elles auraient pu apporter une profondeur à la série.

 

Style graphique : 1,5/2

Un style graphique plutôt propre et détaillé, travaillé, mais qui n'a rien de très spécial. Les couleurs sont relativement ternes, mais c'est probablement dû au fait que la série se veut avoir l'air réaliste (dans ses personnages, le lieu où l'intrigue prend place...). Niveau animation, il faut tout de même reconnaître que certains effets, liés au monde figé, sont bien foutus (tels que l'eau, les objets et leur physique lourdement altérée par l'arrêt du temps).

 

Bande-son : 1/1

Sans doute un des points les plus sympas de la série : les génériques (que, personnellement, j'ai trouvé très cool) quelques peu excentriques lui apportent une touche d'absurde, pas forcément cohérente avec l'ambiance globale des épisodes mais qui met en avant le contraste entre l'environnement réaliste dans lequel l'intrigue a lieu et les élément surnaturels qui sont au centre de l'anime. Pour le reste de la bande-son, je l'ai trouvé un peu trop discret... Après, ce sera à vous de juger de sa pertinence selon la façon dont vous ressentez l'atmosphère de la série !

 

Total : 6/10

Kokkoku a été agréable à regarder, il est rythmé en cohérence avec son scénario et son principe de base est intéressant. En revanche il ne m'a pas vraiment marquée: l'histoire est peu fournie, les personnages ne sont quasiment pas exploités, l'animation n'a rien de très spécial (contrairement à ses génériques qui, eux, sont tout de même plutôt cool et se démarquent de ce qu'on peut avoir l'habitude d'entendre). En bref, l'anime avait, d'après moi, vraiment du potentiel mais les différents éléments de l'intrigue sont trop mal répartis sur les épisodes, et on a trop peu de contenu là où les personnages pourraient apporter beaucoup.

Ce n'est pas un anime que je recommanderais aux friands d'action ou de romance pures, mais je lui reconnais tout de même quelques qualités qui peuvent plaire à ceux et celles qui recherchent quelque chose d'un peu différent, que les longueurs ne dérangent pas, dans une ambiance un peu surnaturelle, tentant de mêler drame et comédie (après, pas forcément avec succès xD).

À plus les sashimi !

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