Bien le bonjour les sashimi !

En ce passage à l'année 2020, je vous remercie comme d'habitude de lire les articles du blog et vous souhaite un très bon nouvel an !

Aujourd'hui je vais vous parler d'un anime en douze épisodes diffusé en 2006 : Asatte no Houkou ("vers l'après-demain") appelé Living for the day after tomorrow en anglais. C'est une adaptation du manga de J-ta Yamada paru entre 2005 et 2007, donc ce n'est quand même plus tout jeune !

 

Synopsis

Asatte no Hôkô est une série style tranche de vie et drame, une association souvent redoutablement efficace si un minimum travaillée!

On y suit principalement le personnage de Karada Iokawa, une fillette (qui, malgré son apparence très enfantine, a apparemment douze ans) et qui, après avoir souhaité devenir adulte auprès de la pierre des vœux, se voit transformée en jeune adulte. En parallèle, Shôko Nogami, une jeune femme qu'elle avait rencontré il y a peu, est elle transformée en enfant de l'âge de Karada.

Nous assistons donc à l'évolution des situations de ces deux personnages et de leurs relations avec principalement le frère de KaradaHiro, mais aussi un de leurs amis Tetsumasa Amino.

Avis

Scénario et ambiance : 3/4

À première vue, le scénario n'est, il est vrai, pas des plus originaux. Pour autant, le sujet est très bien traité. Ce qu'on pourrait au début de l'anime appeler un "échange de corps" entre Karada et Shôko n'est pas seulement un prétexte à une intrigue et à des actions qui pourraient sembler insensées en temps normal : l'approche du phénomène est réaliste, dans les réactions de l'entourage des deux filles mais aussi dans leur propre perception de ce qu'elles sont devenues et de leur état d'esprit face à ça.

Après, les questionnements sont très majoritairement psychologiques et le contraste physique entre leur corps d'enfant et d'adulte n'est quasiment pas abordé, ce qui est dommage.

En passant, il peut paraître un peu étonnant que Karada s'en sorte si bien dans un corps d'adulte, mais au final ce n'est pas si étonnant : c'est ce qu'elle a toujours voulu, attendu, ce à quoi elle pense depuis des années, et on voit bien tout au long de la série qu'elle est au final plutôt mature.

En ce qui concerne le rythme de Asatte no Hôko, il est plutôt lent, ce qui est adapté au sujet traité. L'histoire prend place durant l'été, et toute l'ambiance visuelle et sonore contribue à nous donner une sensation de lourdeur et de chaleur propre à cette saison, bref à ce niveau-là, c'est cohérent ! Le tout est ma foi apaisant, sans être ennuyeux, car il y règne une sorte de tension sourde et étendue qui nous tient en haleine. 

 

Personnages et leur développement : 2/3

Comme je l'ai déjà évoqué, nous suivons ici un petit groupe central de trois personnes (Karada, Shôko et Hiro) auquel s'ajoutent Tetsuhara et, avec moins d'importance, sa sœur et ce qui pourrait être sa cousine. Les relations entre eux sont très bien approfondies, elles vont clairement plus loin que de simples disputes futiles entrecoupant une période de bonne entente. Ils ont des personnalités pas communes, réalistes en soi (sauf pour Kotomo Shiozaki, seul personnage ajouté par les réalisateurs et qui n'était pas dans l'œuvre originale). 

Toutefois, si l'histoire des trois personnages centraux est bien explicitée au fil de la série, on en sait très peu sur Tetsuhara. On n'a qu'une scène évoquant sa rencontre avec Karada et top de flashbacks du début de l'anime, ce qui m'a un peu laissée sur ma faim concernant ce personnage secondaire déjà très attachant et qui devient de plus en plus important au fur et à mesure des épisodes ! Encore moins d'infos sur sa sœur Tôko, d'ailleurs, sans compter Kotomi qui sort vraiment de nulle part.

Mais bon, on suit principalement Karada et son cheminement dans la vie après le soudain événement qui l'a transformée, donc on peut envisager que l'accent ne sois pas mis sur les personnages secondaires.

 

Style graphique : 2/2

Un style très travaillé et une coloration qu'on retrouve souvent dans les anime des années 2000 et avant, comme faite à l'aquarelle... les couleurs sont nombreuses mais pâles, un peu effacées. Pas grand-chose de plus à dire : c'est fin, agréable à regarder, et cohérent avec l'ambiance et le thème de l'anime.

 

Bande-son : 1/1

L'opening de la série (que vous pouvez écouter juste un peu plus haut si ça n'a pas déjà été fait) va, d'après moi, parfaitement avec. Il respire la nostalgie, dans le visuel (été, classe d'école, marelle...) comme dans la musique (les paroles et l'ambiance générale). Il n'a rien de particulier, mais quand je l'écoute, je ressens toute une palette d'émotions qui est celle que l'on retrouve dans l'anime - bref, je le trouve très chouette, comme vous aurez pu le comprendre !

La bande-son est un petit peu discrète, mais bel et bien présente et elle reste en tête. Elle n'est pas très originale mais travaillée.

 

Total : 8/10

Pour moi, Asatte no Hôko, c'est prendre quelques heures de sa vie et assister à l'été long mais très mouvementé d'un groupe de jeunes aux personnalités diverses et aux relations complexes. Et éventuellement, en être touché.

L'anime a deux ou trois petits défauts, mais globalement, je n'ai pas eu grand-chose de négatif à dire à son propos ! Dans son genre, que tout le monde n'apprécie pas forcément, je le recommande donc très largement !

 

Voilà, à plus les sashimi !

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